Rencontrer Jean-Luc Godard. Tel est le défi que tente de relever Philippe Dupuy dans J’aurais voulu voir Godard (Futuropolis) paru il y a quelques mois. Une bande dessinée dans lequel il part en quête de l’icône de la nouvelle vague. À l’instar du réalisateur d’À bout de souffle, le scénariste et dessinateur n’hésite pas à se mettre en scène dans cette recherche formelle et expérimentale sur le 7ᵉ et le 9ᵉ art. Un voyage sensoriel époustouflant.
Et si on découvrait les rouages de l’écriture d’une bande dessinée ?
“Parce que au fond la question n’est pas Godard et son cinéma, mais ce que je cherche à faire” explique l’auteur de Monsieur Jean (Humanoïdes Associés, écrit et dessinée avec Charles Berberian, qui fut longtemps son binôme) entre deux interventions du monstre du cinéma français, dans une rencontre dont on ne peut déterminer clairement la vraisemblance. Une bande dessinée sous forme de discussion dans laquelle Godard, tel un prof de philo, prend Dupuy par la main pour trouver des réponses à sa quête de sens.
Parmi les crayonnés, aquarelles et aplats de couleur, celui qui avait déjà imaginé un récit original dans J’aurais voulu faire de la bande dessinée (Futuropolis) s’intéresse subitement à Jean-Luc Godard après la découverte d’une prise de parole intrigante :
J’aurais voulu voir Godard (Futuropolis), c’est l’occasion d’entrevoir une réflexion philosophique sur le langage, la création et la structuration d’un récit parmi les flots de pensées renversants d’un créatif en mal d’inspiration.
Un titre pour continuer le dialogue entre cinéma et bande dessinée, le thème de notre quatrième édition du festival 9e L’Yeu (comme vous l’avez compris !) en 2024, et faire un coucou à notre éditeur partenaire de la deuxième édition (Futuropolis, autour de Littérature et bande dessinée en 2022, rappelez-vous !).
