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Toi au moins, tu es mort avant ~Daniel Casanave, Sylvain Ricard, Myrto Reiss ; adapté du récit de Chronis Missios

« Mon pauvre vieux je t’ai saoulé avec mes aller-retour. Je ne t’ai pas laissé souffler une seconde »

Cette adaptation du récit de Chronis Missios ne nous laisse en effet pas le temps de souffler.

Nous sommes embarqués aux côtés de Chronis, de Nikolas, de Stefanos et des autres personnages de ce récit dans l’histoire de la Grèce, dans l’histoire des prisonniers politiques grecs.

Nous suivons ces déportés politiques de prison en prison, de déportation en déportation, de camp en camp. Prisonniers dont nous connaissons souvent peu l’Histoire.

Ce récit écrit par Chronis Missios et adapté par Daniel Casanave est une sorte de lettre adressée à Mihalis mais aussi à tout le monde.

Chronis raconte son histoire à son ami mort en premier dans les années 40, Chronis lui décède en 2012.

Sa vie, la vie de ces prisonniers est détaillée tant par le texte que par les images qui apportent avec un angle souvent de près de nombreuses indications sur la réalité de leurs vies. En effet, les dessins laissent paraître de nombreuses émotions : l’espoir, le courage, la peur, la folie, la haine  qui animent les personnages mais nous animent, nous traversent et nous marquent aussi avec cette histoire.

Nous écoutons Chronis nous raconter son histoire comme s’il était face à nous et qu’il racontait comme ça lui venait, à la force des souvenirs qui reviennent cette histoire, son histoire. Nous rentrons dans ses souvenirs avec lui et les dessins et couleurs utilisées renforcent cette impression. En effet, les teintes utilisées peuvent rappeler le sépia de vieilles photos par exemple et nous immergent complètement dans ce récit.

Cette adaptation est d’une grande richesse tant par la qualité du récit original que par la force réaliste et communicatrice des dessins mais aussi par les liens unissant Chronis Missios et Myrto reiss, l’un des auteurs.

Par Alexandra